retrouvaille giner-granger
Posté : 28 juin 2012, 02:32
Pour plus de gaité et changer un peu, voici les Retrouvailles Giner–Granger
Bonjour les amis.
j’ai retrouvé Antoine Giner en Australie. Nous avons parlé de son frère Pierre qui s’électrocuta avec une lampe de chevet défectueuse dans un logement où ils venaient d’emménager à Agadir le 29février 1964. Antoine avait été saisi par l’Espagne de franco pour le service militaire obligatoire "bessif" et n’a pas pu se rendre aux obsèques de Pierrot. Il en parle encore.
Voici le moment venu de vous raconter une p’tite histoire hautement haute-antique.
Je sais, souvent on me demande de raconter comment étant né en Saskatchewan, dans la région de Rosetown près de Lucky Lake a Daisytown, j’ai pu arriver à Agadir dans le sud marocain trois ans plus tard début 1949. Ceci mes Zamis sera pour une autre fois.
Maintenant je vais vous conter les retrouvailles 58 ans après de Tony Giner et de moi.
En 1954 à l’école Bosc d’Agadir, je connaissais deux frères Giner, Tony le plus grand et Pierrot le plus petit qui était dans ma classe avec Vivi Vilaplana et les copains (le petit Nicolas et Alceste n’y étaient pas).
En 2012 en Australie, je me trouve soudainement près de chez Tony et je lui téléphone. Il ne se souvient plus de moi, mais me dit de venir. Alors je conduis jusqu’à sa vaste propriété et on refait connaissance. Sa femme Annita qui est une australienne élevant des chevaux est là aussi. Il me montre ses bâtisses et ses maisons et me dit : tu vois celle-ci, elle est toute faite de matériaux de récup et m’a couté seulement cinq milles dollars. Et je vais encore chercher des briques de récup dans un immeuble à Maitland pour en faire une autre.
Alors n’ayant rien à faire, je lui dis que je vais l’aider. Et on part avec son camion. A Maitland on arrive devant un immeuble de 13 étages qui sera démoli après récupération.
Je mets mon casque et mes gants et on monte au 7ieme étage où se trouve le tas de briques. Tony redescend et je regarde autour la façon de descendre tout cela. Il y a une poulie accrochée au 13ieme avec une corde qui pend. Mais je décide de faire vite et je jette les briques directement dans la benne plus bas. Après un moment j’entends des sirènes pompiers et voitures de police et même un hélico au-dessus. Je regarde en bas, il y a des gens allongés sur le gazon avec Tony et autour des briques cassées. Ils embarquent tout le monde dans les ambulances et la police vient voir qui a jetté des briques. Je dis c’est pas moi m’sieu c’est "Louis" qui coure là-bas! Après que le calme est revenu, j’étudie la question. Je cherche et je trouve une grande caisse que je hisse avec la corde et la poulie au 7ieme. Je commence à la remplir de briques. Quand j’ai fini, je la pousse avec grande difficulté jusqu’au vide. Je tiens bien la corde. Soudainement toute la caisse descend à la vitesse grand V vers le sol. Et moi tenant la corde je suis propulsé comme une fusée vers le haut vu que la caisse était bien plus lourde que moi. Je tiens bon. Ce qui fait que j’arrive au treizième et je me fracasse le casque et me coince les mains dans la poulie. La caisse elle frappant le sol avec fracas une partie du fond cède et des briques restent sur place. Mais maintenant la caisse plus légère que moi avec ses quelques briques restantes remonte maintenant pendant que moi je redescends. Arrive à mi-chemin la caisse montant et moi descendant, on s’est rencontré vivement et elle m’a donné un grand coup dans les nouilles. En arrivant en haut, la caisse a frappé la poulie libérant les dernières briques qui me sont retombées dessus. Lorsque, je suis arrivé en bas, j’avais si mal que j’ai lâché la corde et la caisse et de nouveau redescendue sur moi. J’ai entendu les pompiers les ambulances et même il me semble l’hélico. En même temps que je comptais les étoiles filantes Quelques semaines plus tard, j’ai téléphoné chez Tony. J’ai eu Annita au bout du fil. Elle m’a dit que Tony n’était pas là. Et que je repasse en Australie dans 58 ans. Zonk!
Michel G.
Bonjour les amis.
j’ai retrouvé Antoine Giner en Australie. Nous avons parlé de son frère Pierre qui s’électrocuta avec une lampe de chevet défectueuse dans un logement où ils venaient d’emménager à Agadir le 29février 1964. Antoine avait été saisi par l’Espagne de franco pour le service militaire obligatoire "bessif" et n’a pas pu se rendre aux obsèques de Pierrot. Il en parle encore.
Voici le moment venu de vous raconter une p’tite histoire hautement haute-antique.
Je sais, souvent on me demande de raconter comment étant né en Saskatchewan, dans la région de Rosetown près de Lucky Lake a Daisytown, j’ai pu arriver à Agadir dans le sud marocain trois ans plus tard début 1949. Ceci mes Zamis sera pour une autre fois.
Maintenant je vais vous conter les retrouvailles 58 ans après de Tony Giner et de moi.
En 1954 à l’école Bosc d’Agadir, je connaissais deux frères Giner, Tony le plus grand et Pierrot le plus petit qui était dans ma classe avec Vivi Vilaplana et les copains (le petit Nicolas et Alceste n’y étaient pas).
En 2012 en Australie, je me trouve soudainement près de chez Tony et je lui téléphone. Il ne se souvient plus de moi, mais me dit de venir. Alors je conduis jusqu’à sa vaste propriété et on refait connaissance. Sa femme Annita qui est une australienne élevant des chevaux est là aussi. Il me montre ses bâtisses et ses maisons et me dit : tu vois celle-ci, elle est toute faite de matériaux de récup et m’a couté seulement cinq milles dollars. Et je vais encore chercher des briques de récup dans un immeuble à Maitland pour en faire une autre.
Alors n’ayant rien à faire, je lui dis que je vais l’aider. Et on part avec son camion. A Maitland on arrive devant un immeuble de 13 étages qui sera démoli après récupération.
Je mets mon casque et mes gants et on monte au 7ieme étage où se trouve le tas de briques. Tony redescend et je regarde autour la façon de descendre tout cela. Il y a une poulie accrochée au 13ieme avec une corde qui pend. Mais je décide de faire vite et je jette les briques directement dans la benne plus bas. Après un moment j’entends des sirènes pompiers et voitures de police et même un hélico au-dessus. Je regarde en bas, il y a des gens allongés sur le gazon avec Tony et autour des briques cassées. Ils embarquent tout le monde dans les ambulances et la police vient voir qui a jetté des briques. Je dis c’est pas moi m’sieu c’est "Louis" qui coure là-bas! Après que le calme est revenu, j’étudie la question. Je cherche et je trouve une grande caisse que je hisse avec la corde et la poulie au 7ieme. Je commence à la remplir de briques. Quand j’ai fini, je la pousse avec grande difficulté jusqu’au vide. Je tiens bien la corde. Soudainement toute la caisse descend à la vitesse grand V vers le sol. Et moi tenant la corde je suis propulsé comme une fusée vers le haut vu que la caisse était bien plus lourde que moi. Je tiens bon. Ce qui fait que j’arrive au treizième et je me fracasse le casque et me coince les mains dans la poulie. La caisse elle frappant le sol avec fracas une partie du fond cède et des briques restent sur place. Mais maintenant la caisse plus légère que moi avec ses quelques briques restantes remonte maintenant pendant que moi je redescends. Arrive à mi-chemin la caisse montant et moi descendant, on s’est rencontré vivement et elle m’a donné un grand coup dans les nouilles. En arrivant en haut, la caisse a frappé la poulie libérant les dernières briques qui me sont retombées dessus. Lorsque, je suis arrivé en bas, j’avais si mal que j’ai lâché la corde et la caisse et de nouveau redescendue sur moi. J’ai entendu les pompiers les ambulances et même il me semble l’hélico. En même temps que je comptais les étoiles filantes Quelques semaines plus tard, j’ai téléphoné chez Tony. J’ai eu Annita au bout du fil. Elle m’a dit que Tony n’était pas là. Et que je repasse en Australie dans 58 ans. Zonk!
Michel G.