L’ancien monument aux morts d’Agadir … est mort !
Posté : 27 août 2013, 14:50
L’annonce vous sera incroyable ou insolite mais portant vrai. L’ancien monument aux morts du Square Briand est bien mort, dans des circonstances non encore élucidées.
Ce patrimoine qui a vu des milliers et des milliers de visiteurs lui rendre visite a certainement pleuré lors de son agonie. Je me rappelle bien lors des cérémonies habituelles, qu’il portait un habit tout neuf, aspergé de parfum de roses de toutes couleurs. J’ai vu plusieurs hommes qui lui passaient des pommades avec une douce cotonnade pour ne pas lui abimer le visage et ses paupières pour mieux voir et mieux se rappeler de ses visiteurs et ses visiteuses.
Je me rappelle de ces hauts gradés qui s’inclinent pour le saluer, aussi ces rangées de militaires confondus qui se tiennent au garde à vous.
Je me rappelle de toutes ces gerbes, ces couronnes, ce respect qu’on lui rend pour sa position toujours droite, jour comme de nuit. Il ne portait aucune blessure, aucune écorchure.
Il était dans beaucoup d’agenda et on tient à aller lui rendre visite hors des cérémonies pour voir son état de santé.
Je me rappelle de ces dames qui viennent dans son jardin avec enfants et poussettes pour goutter à l’ombre de ses merveilleux arbres et le chant d’oiseaux qui se croisent entre les bancs de mosaïque.
Je me rappelle de ces couples assez vieux qui viennent se poser la tête sur l’un ou l’autre certainement en défilant les heureuses années de leur jeunesse.
Je me rappelle que je n’ai jamais croisé dans ce Square un fumeur de cigarettes, ni de pipes. J’ai osé un jour demander pourquoi à un certain Monsieur qui me répond : Mon petit, ici on tient à respecter ce monument ! Et continue de me dire : parce qu’à travers lui, on respect nos morts !
Et tous les morts hein ? Me rappelle t-il.
Aujourd’hui, ce monument aux morts qui est mort de cette façon, qui est responsable ?
Je me rappelle bien qu’il était dans une villa à Boutasra avant d’arriver à la base aéronavale après le tremblement de terre. Il a été déplacé du Square Briand à ce bâtiment pour continuer à remplir sa mission. Si on n’a plus voulu de lui, la meilleure place est le cimetière de Yachech, tout près des deux bancs en mosaïque rescapés de Square Briand et du jardin public de l’hôpital Lyautey devenu hôpital Mohamed V.
Il ne pardonnera pas, il ne mérite pas ce qu’on va voir sur ces images.
Je vais joindre après un message d’un français qui a eu cette surprise étonnante de découvrir le mort jeté dans la nature en grosses miettes avec les débris de son socle.
La cérémonie habituelle au Square Briand.
La surprise qui attendait un ancien gadiri qui revient chaque année revoir sa ville.
De plus près, on voit bien que c'est l'ancien monument de Square Briand.
Notre ami Nagy peut aussi nous le confirmer.
Voici le lieu où était ce monument avant le tremblement de terre du 29 février 1960.
Domino Bloch Mazet nous a gratifié de cette gravure peinte en novembre 2012 ( ces couleurs actuelles y sont ajoutées pour le grand plaisir des yeux)
Prochainement , on y ajoutera le récit de cet ancien gadiri qui a découvert "la mort du monument aux morts" de l'ancien Agadir.
Lahsen Roussafi
Ce patrimoine qui a vu des milliers et des milliers de visiteurs lui rendre visite a certainement pleuré lors de son agonie. Je me rappelle bien lors des cérémonies habituelles, qu’il portait un habit tout neuf, aspergé de parfum de roses de toutes couleurs. J’ai vu plusieurs hommes qui lui passaient des pommades avec une douce cotonnade pour ne pas lui abimer le visage et ses paupières pour mieux voir et mieux se rappeler de ses visiteurs et ses visiteuses.
Je me rappelle de ces hauts gradés qui s’inclinent pour le saluer, aussi ces rangées de militaires confondus qui se tiennent au garde à vous.
Je me rappelle de toutes ces gerbes, ces couronnes, ce respect qu’on lui rend pour sa position toujours droite, jour comme de nuit. Il ne portait aucune blessure, aucune écorchure.
Il était dans beaucoup d’agenda et on tient à aller lui rendre visite hors des cérémonies pour voir son état de santé.
Je me rappelle de ces dames qui viennent dans son jardin avec enfants et poussettes pour goutter à l’ombre de ses merveilleux arbres et le chant d’oiseaux qui se croisent entre les bancs de mosaïque.
Je me rappelle de ces couples assez vieux qui viennent se poser la tête sur l’un ou l’autre certainement en défilant les heureuses années de leur jeunesse.
Je me rappelle que je n’ai jamais croisé dans ce Square un fumeur de cigarettes, ni de pipes. J’ai osé un jour demander pourquoi à un certain Monsieur qui me répond : Mon petit, ici on tient à respecter ce monument ! Et continue de me dire : parce qu’à travers lui, on respect nos morts !
Et tous les morts hein ? Me rappelle t-il.
Aujourd’hui, ce monument aux morts qui est mort de cette façon, qui est responsable ?
Je me rappelle bien qu’il était dans une villa à Boutasra avant d’arriver à la base aéronavale après le tremblement de terre. Il a été déplacé du Square Briand à ce bâtiment pour continuer à remplir sa mission. Si on n’a plus voulu de lui, la meilleure place est le cimetière de Yachech, tout près des deux bancs en mosaïque rescapés de Square Briand et du jardin public de l’hôpital Lyautey devenu hôpital Mohamed V.
Il ne pardonnera pas, il ne mérite pas ce qu’on va voir sur ces images.
Je vais joindre après un message d’un français qui a eu cette surprise étonnante de découvrir le mort jeté dans la nature en grosses miettes avec les débris de son socle.
La cérémonie habituelle au Square Briand.
La surprise qui attendait un ancien gadiri qui revient chaque année revoir sa ville.
De plus près, on voit bien que c'est l'ancien monument de Square Briand.
Notre ami Nagy peut aussi nous le confirmer.
Voici le lieu où était ce monument avant le tremblement de terre du 29 février 1960.
Domino Bloch Mazet nous a gratifié de cette gravure peinte en novembre 2012 ( ces couleurs actuelles y sont ajoutées pour le grand plaisir des yeux)
Prochainement , on y ajoutera le récit de cet ancien gadiri qui a découvert "la mort du monument aux morts" de l'ancien Agadir.
Lahsen Roussafi