ANNIVERSAIRE DU TREMBLEMENT DE TERRE DU 29 FEVRIER 1960

Vos souvenirs et anecdotes sur la vie à Agadir avant le tremblement de terre.

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Raspoutine
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ANNIVERSAIRE DU TREMBLEMENT DE TERRE DU 29 FEVRIER 1960

Message par Raspoutine »

Après avoir été vu par plus de 3000 lecteurs depuis le 28 février 2008 à 12 h 33 et ayant perdu techniquement les images commentées, je vous le repropose pour l'histoire avec quelques petites retouches .Lahsen

Mr Dominique Strauss-Kahn Dominique enfant d’Agadir et aujourd’hui président du Fond Monétaire International FMI avait dit dans un journal « que 2005 n’est pas une année bissextile .Il n’y a donc pas un 29 février . Mais pour moi, il y a chaque année un 29 février .Car ce 29 février, c’est la date du tremblement de terre d’Agadir, le jour où 30 000 vies se sont brisées, l’instant où ma vie a basculé »
Nous qui avaient aussi vécu le tremblement et resté à Agadir, nous disons que chaque jour est 29 février. Cette date est ineffaçable .Elle est ancrée dans notre mémoire jusqu’au dernier soupir. Chaque fois que nous sortions du lit le matin, nous rendions grâce à Dieu de ce nouveau jour BONUS. Il ne se passe pas un moment sans reparler de cet avant 29 février 1960. Beaucoup de souvenirs nous lient à cette date, à cette période .Nous pensons constamment à tous les disparus, à tous les amis partis d’ici, à nos maisons où nous étions nés, à nos quartiers et ruelles où nous avions joué, à nos écoles et leurs personnels où nous avions appris. N’ayant été pas pris en mains par des psychologues comme avait regretté notre amie Granget Marie-Claude, nous vivons tout le temps sur ce qui n’existe plus.
Nous ne pouvons rien devant la puissance de Dieu qui avait effacé en quelques secondes des mémoires d’Agadir. Mais ce qui nous fait plus le mal aujourd’hui, c’est de voir des êtres humains aussi, effacer le peu d’autres mémoires d’Agadir que Dieu avait préservé .On a effacé le petit port portugais, le môle ou El Moune, une erreur monumentale. On a effacé le bâtiment face Marhaba, ex-Tout va bien, on a effacé le bâtiment côtoyant l’école Gauguin .On veut effacer le cinéma Salam et d’autres vestiges de la ville, par manque de raisonnement. L’argent est liquide, les mémoires sont abstraites, pense- t-on.
On veut effacer des mémoires d’Agadir pour "moderniser" au lieu de revaloriser davantage ce qui était Agadir avant 1960 et le rendre un détour touristique.
Pourquoi effacer toute mémoire qui était là depuis très longtemps ? C’est le patrimoine d’Agadir qu’on assassine. Ce patrimoine mal géré aujourd’hui était une fierté hier sur nos cartes postales. Ces cartes postales sont archivées, collectionnées partout dans le monde entier. Sommes –nous tous disparus d’Agadir, nous qui avaient vécu ces mémoires ? N’avons pas un droit ou une seconde chance de revoir par exemple la Kasbah comme elle était ou encore mieux, après 48 ans d’oubli ?
Pourtant un adage propre à nous, disait « dorlote le nouveau, mais ne méprise pas l’ancien »

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[color=#0000FF] Il n’est pas possible de passer par cette avenue sans jeter un regard sur cette plaque indicatrice .Cette avenue 29 février relie Talborjt à Yachech à Founti au quartier industriel à la ville nouvelle. Il nous arrive souvent en passant par cette avenue de ‘déclencher’ les klaxons des automobilistes pressés qui ne nous comprennent pas. Et pourquoi on a ralenti. Il nous arrive même d’être évasif un moment, un moment où le film du passé refait surface brusquement.
Ce 29 février 1960 est une liaison naturelle entre le passé et ce présent. On ne peut jamais l’oublier.

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J’étais un bijou avant le 29 février 1960, disait la kasbah.

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Regardez-moi le jour suivant et j’en souffre encore à ce jour. Je vous ai raconté déjà cela, en 2 actes sur ce site.

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J’étais Founti légendaire aux maisonnettes blanches.

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J’étais belle avec ce sanctuaire du marabout Boulknadel, l’homme aux lanternes qui veillait sur les pêcheurs.

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La vie à Agadir avait commencé ici .J’avais une fontaine que les portugais conquérants avaient appelé " Fontaine à eau de Narba en 1529 "

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De loin vous me voyiez avec ma kasbah au dessus .Les camps militaires surplombaient le sanctuaire. L’administration qu’on appelait Territoire et la municipalité étaient à l’entrée sur la route d’Essaouira, ancien Mogador.

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Dans cette première municipalité d’Agadir, Mr Terrier Hubert adjoint au maire, dirigeait ce service. Ses collaboratrices dont Mme Harquin semble dire « ah bon, vous avez des ORDI maintenant ? Regardez ces dossiers volumineux, nos belles machines IBM, la photocopieuse aussi grande que Mme Vidal et ça boulot…boulot »

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Le jour du séisme, j’étais fondu comme du beurre, beaucoup de femmes et enfants étaient ensevelis vivants. Beaucoup de mes hommes avaient de la chance, car ils étaient en mer pour pêcher la sardine et le thon ce soir là.

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L’administration portuaire était toute centralisée là, prés du hall aux poissons et prés du marabout Sidi Abdallah

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Le bassin plein d’activités, le poisson de toutes sortes…à gogo.

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L’administration portuaire en poussière après le séisme, incroyable en regardant l’image.

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Et pourtant j’avais tout juste reçu une personnalité de marque Sir Churchill, l’homme au fameux cigare et qui avait gouverné le royaume uni.

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Cela n’empêchera pas le désastre, les bateaux pêle-mêle comme des jouets partout dans le port.

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Des fissures béantes sur les quais et les routes du port.

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Ces gens figés, ne croyaient pas leurs yeux de voir ces grues, ces girafes mécaniques renversées.

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J’étais Talborjt, j’avais représenté à moi seule, la ville d’Agadir toute entière.
1/ mosquée. 2/ marché. 3/ école des filles de Mme Fabre. 4/ gare routière. 5/ école de garçons de Mr Simon. 6/ la poste. 7/ Place du pacha si Lahcen Ou Brahim. 8/ Cinéma Rex. 9/ le tribunal. 10/ cinéma Sahara. 11/ Souk hebdomadaire.


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Mes rues étaient entretenues tout le temps malgré le peu de moyen mécanique.

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Pourtant vers 1925/30, j’étais embryonnaire, autour de moi, il n’existait rien.
1- château d’eau. 2- Hôpital Lyautey. 3- Souk et parc municipal. 4- future ville nouvelle.


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Mon beau et agréable cinéma Sahara avait fait connaissance de plusieurs générations .Mon propriétaire centenaire Moumou ou Lhousse vient de mourir.

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Mon grand hôpital Lyautey puis Mohamed V avait soigné énormément de gens civils et militaires, hommes et femmes .Beaucoup d’enfants étaient nés, là.

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Le lendemain du séisme, on avait emmené des milliers de blessés et de morts ici. Le bâtiment hospitalier était là, bien debout, mais le personnel médical avait aussi subit des pertes considérables. Ce grand hôpital malheureusement n’avait pas pu sauver à son grand désespoir…personne.

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Nous sommes des juifs, des portugais gadiris de Talborjt, on avait trouvé refuge dans cette école Bosc et il ne nous reste que les yeux pour pleurer devant ce cataclysme.

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Le plateau administratif pourtant construit dans le plat et en béton armé, n’avait pas échappé lui aussi au désastre.

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Des morts …des morts partout…et de partout.

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Nous sommes des espagnols gadiris de Talborjt, il ne nous reste que cette bagnole pour se sauver et s’abriter.

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Talborjt : j’étais un quartier multi confessions, un quartier multi nationalités. Tout le monde vivait chez moi dans une ambiance de fraternité. Je suis le centre commercial et tout le monde se partageait la galette. J’avais une gare routière, un grand souk hebdomadaire, un grand marché, des écoles musulmane, juive, européenne .J’avais aussi des cinémas, des hôtels, des jardins publics, un très grand hôpital et un plateau administratif.

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Lahsen avait pris cette image de Talborjt dés qu’il a été rasé en septembre 1960. Il se trouvait sur le toit de l’ancienne maison de France avant qu’elle ne soit aussi effacée .Il ne restait à droite que les cyprès de la mosquée et les arbres de l’école musulmane.

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Quelle magnifique architecture cette somptueuse mosquée de Talborjt, regardez les cyprès prés du portail qui ont échappé aux bulldozers.

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De partout, quand mes visiteurs venaient d’Essaouira, Taroudant ou de Tiznit, ils me repéraient par mon minaret très haut et très décoré avec de la pierre jaune taillée et ciselée .Le lendemain du tremblement mon minaret et une grande partie de mes salles de prières tenaient bon et imploraient Dieu d’atténuer les souffrances humaines. Mais cet être humain avec son bulldozer et ses dynamites, sans réfléchir assez m’a détruit, m’a effacé .J’allais être l’équivalant de la tour Hassan à Rabat au point de vue détour touristique ou bien l’équivalant de Cordoba ou de Séville.
Le légendaire cinéma REX au toit voûté et moi, allaient drainer à nous deux, des milliers voir des millions de visiteurs…hélas !


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Le souk de Talborjt aux mille facettes très animé et son majestueux minaret.

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Hommage à cet homme Gautier pour son chef d’œuvre. Belle image n’est-ce pas ? Il avait su entretenir de très bonnes relations avec son personnel jusqu’à ce qu’il mourait avec eux, là.

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Je suis la ville nouvelle et je suis encore au même endroit, on ne m’a pas déplacée comme les autre quartiers .J’étais comme ça.
Bien que je sois la ville nouvelle, j’avais perdu énormément de mes habitants surtout européens. J’avais perdu des hôtels comme Saada qui veut dire…le bonheur, premier hôtel à avoir un minigolf. Des innombrables immeubles dont la Brise Marine où un professeur exemplaire, Mr Lajamy et sa famille entière étaient engloutis.
Mon immeuble Sud Building était le premier bâtiment à être équipé d’un ascenseur. Un ascenseur qui avait fait la joie aussi aux jeunes autochtones qui voulaient sentir et connaître l’effet de la pesanteur… magique.
Moi aussi, je souffrais de mes bâtiments mémoires qui étaient là, bien debout après le séisme et qu’on avait effacé.


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Mon premier immeuble équipé d’ascenseur était ce magnifique Sud Building…

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…Qui avait fondu comme de la cire, c’est le N °1. Le N ° 2, c’était l’immeuble Petermann ou dit Bohly, coupé en deux, des survivants d’un côté et des morts de l’autre. On l’avait surnommé après, l’immeuble de la chance. Mon chef d’atelier du lycée YBT Mr Zaigouch et sa famille étaient de côté chance cette nuit là et avaient secouru pas mal de gens.

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J’avais des jardins féeriques qui donnaient sur la kasbah et Talborjt.

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J’avais une belle poste Mme Lemmy Lafrat, qui avait travaillé là, vous le dira, mais on me l’avait effacée alors qu’elle tenait très bien sur ses pieds.

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Un bel hôtel Marhaba qui veut dire bienvenue .Lahsen avait pris cette photo dans le temps à partir du casino. Cet hôtel avait reçu l’acteur Fernandel, le chanteur Dario Moreno, la danseuse orientale Samia Gamal et beaucoup d’autres célébrités. Il avait aussi un beau cinéma en haut. Tous les jeunes qui avaient vu un jour le film Samson et Dalila, avaient pleurés ensemble.

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Mon premier mini golf était dans cet hôtel Saada. Il recevait les riches mordus du monde entier.

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L’image de solidarité : les autochtones venaient s’acquérir des nouvelles des engloutis dans cet hôtel Saâda et voulaient donner un coup de main.

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J’avais un chef d’œuvre « le Tout Va bien » qu’on voyait sur toutes les cartes postales collectionnées et archivées.

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Pourtant, il est le plus solide des solides .Une autre mémoire effacée tout récemment en 2007. Ce responsable de la municipalité qui a signé la mort de ce patrimoine est-il vraiment conscient des dégâts causés à notre mémoire d’Agadir ? A-t-il vraiment saisi le sens de mémoire et de patrimoine ? Sa myopie et son ignorance s’arrêteront là ou continuera à récidiver pour le peu de vestiges qui restent ? La providence nous envoiera t-elle l’UNESCO pour arrêter ce massacre ? Ou encore des gens gadiris qui devraient défendre après recensement le patrimoine d’Agadir ? L’histoire jugera sévèrement tout un chacun qui efface une mémoire ou un repère de l’ancienne ville d’Agadir. Sur l’image le 1 c’est là où était ce repère d’Agadir effacé récemment et en attente d’être un immeuble... un immeuble comme les autres immeubles qui poussent dans toute la ville. Le 2 c’est la Station services Shell qui fonctionne encore.

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A la rue Paul Doumer, Bata avait ouvert sa nouvelle succursale à grande pompe .On se bousculait pour les nouveautés et nous, enfants, on avait profité des buvards, des ballons et des friandises. Les ondes sonores faisaient un travail remarquable pour la PUB avec leur fameuse Wolswagen. Tout récemment son patron resté tout le temps à Agadir vient de mourir.

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Le tout récent marché municipal de la ville nouvelle était à genoux et pourtant on lui avait donné un nouveau style architectural.

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Ils étaient 7 étages et en un clin d’œil, ils avaient disparu après effondrement.

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7 étages dans cet amas de matériaux, mais on ne peut le croire ??? Pourtant vrai et c’était vrai aussi qu’on avait dégagé l’épicier encore en vie après 10 jours, un miracle !!! Vous devinez comment.

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Le port portugais, une mémoire qu’on a effacé au détriment d’une partie de Marina au lieu d’en faire partie !Une autre grande bavure, un crime envers la mémoire historique d’Agadir ancien.

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J’étais Yachech, le quartier populaire, le quartier des contrastes, la pépinière des sportifs, la main d’œuvre de tous les métiers, au choix hommes et femmes .Beaucoup avaient leurs nounous dans ce quartier.

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Qu’est-ce qu’on avait couru et joué dans ces ruelles pittoresques, ça va du cache-cache au délivré, des billes à la toupie, du cerceau holà hop à la corde, de la touche aux osselets.

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La seule fontaine commune… aux fables, aux rencontres, aux radiotrottoirs …tout se décidait dans ce lieu. Le transport d’eau par cruches mises sur dos d’ânes, aussi la vente du bois pour la cuisine traditionnelle, tous étaient disponibles dans l’aire de cette fontaine.

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Vous allez sans doute se poser la question de ce que viennent faire là, ces deux ?
Cette photo était faite la veille du tremblement de terre, au dispensaire de Yachech encore debout à ce jour. C’est Lahsen à droite et son grand ami Mohamed ben Lahoucine .Ce garçon travaillait chez la fleuriste de la ville nouvelle au CACTUS, prés de la boulangerie Pains de Paris .Il avait livré à bicyclette, des milliers et des milliers de bouquets de fleurs .Dans le grand hôpital de Talborjt, les maternités, les écoles, dans les villas, les immeubles, les maisons et les bureaux .Il était l’un des premiers morts que j’ai pu voir écraser sous les dalles des maisons en face de chez lui .J’ai regretté à ce jour de ne l’avoir pas ‘pleurer ‘…les larmes avaient fuit et avaient séchées , les paupières ne répondaient plus, la source des larmes avait tarie devant l’ampleur de la souffrance.


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J’étais ce grand quartier populaire, les photos étaient de Lahsen.
1-Ecole primaire de ce quartier. 2-mon beau gourbi sans eau, ni électricité. 3-la fontaine publique. 4-la mosquée. 5-le centre commercial et aire de toutes les fêtes.


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Le 1er mars 1960, j’étais devenu comme ça.

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Puis rasé sans pitié comme ça, les photos étaient de Lahsen.

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Il ne restait que cet ex-dispensaire à droite où les deux copains s’étaient dits… Adieu

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Un désastre pour les uns !


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La fin du monde pour les autres !

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Mes enfants parmi eux des scouts qui allaient vaillamment vers ce cimetière ne savaient rien du prochain cataclysme.
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Ils étaient heureux ensemble juste quelques jours avant le séisme.
Regardez mes photos d’avant et après le 29 février 1960 .Seuls, quelques palmiers sont encore là pour témoignages. La vie a repris ailleurs .Et moi Yachech, je continue à veiller sur les morts. Ceux qui sont dans des fosses communes, pêle-mêle, femmes, hommes, enfants, multi confessions certainement et ceux qui sont dans des tombes individuelles. Ils se reposent bien en paix. Pensez à eux.


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Après la catastrophe de ce 29 février 1960, un rescapé de ce quartier, avait reçu une visite inopinée du roi Mohamed V dans "sa guitoune" de fortune. Il n’avait toujours pas cru qu’il était parmi les vivants. Il était assommé, les yeux hagards. Il n’avait plus le langage. Il ne réalisait pas que c’était le père de la nation qui était en face de lui. Il n’avait plus les genoux pour se relever par courtoisie. C’est une photo légendaire et significative. Lève-toi, lui dit le roi au cœur brisé, nous allons relever le défi ensemble et reconstruire avec notre volonté et la solidarité internationale cette chère ville Agadir.

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Je voudrai rendre un hommage à Willy Cappe pour ses récits et son livre sur Agadir que je recommande aux lecteurs de voir et de lire sur ce site

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Qui va vous croire, si vous dites que les voitures de courses étaient à Talborjt avant 1960 pour des compétitions internationales ? Les reportages magnifiques dans ce site de Régine Terrier sur ces courses automobiles depuis 1951 à 1956 sont recommandés à voir et à revoir, vous allez vous régaler et étonner.

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L’enfant d’Agadir Guelfi courait pour nous et faisait la joie. Il est toujours en vie.

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La joie à tout ce public autochtone aussi qui suivait les courses du haut de ces collines de Talborjt.

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Mr Ostyne un autre enfant d’Agadir (toujours en vie) qui participait aux courses, méritait bien les félicitations de Mme Guelfi en présence de Mr Coquart Raymond le père du sport automobile à Agadir.

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Les motos étaient présentes à chaque fête. Le 2ème à gauche est le fameux et téméraire Salem la panthère noire qui habitait Talborjt prés du tribunal.

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Au stade municipal, c’était l’ambiance, la fantasia mécanique sous l’œil de l’imposant hôtel Marhaba, au fond.

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La bicyclette était tout le temps au rendez-vous .Demander à Lahsen qui était un mordu et voir le cyclisme au site.

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Fête de la mer chaque 15 août, on pressait l’agenda pour revoir cette cérémonie et vivre le mal de mer en faisant une grande balade dans les chalutiers et les sardiniers.
On participait aussi à tous les jeux qui allaient de la nage à la casse des cargoulettes puis l’escalade des poteaux savonnés, la chasse aux canards et au cochon bien enduits de savon Beldi dans le bassin principal et d’autres jeux .


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Fête de l’orange .Notre orange avait été mise sur orbite par cette fusée, il y avait bien longtemps.

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[Regardez-moi ce public assoiffé d’ambiance !/color]

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[color=#0000FF]Même le folklore était en orange. Belles initiatives disparues aujourd’hui malgré le surplus de clémentines, de tomates, de mêlons, de pastèques et autres.


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Pour ces fêtes de l’orange, même la fantasia avec Moukahlas, était au boulevard Mohamed V.

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On clôturait les fêtes par des feux d’artifice sous l’œil de la grande Kasbah illuminée pour la circonstance. Tiznit et Taroudant voyaient ces lumières de si loin.

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La vie, la renaissance et la reconstruction continuent.

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La vie n’est pas faite seulement de malheurs, de pleurs, de déception ; mais elle est faite aussi de joie, de gaieté, de bonne ambiance, d’amitié, je dirais de fraternité, de respect mutuel, d’estime réciproque, d’acceptation de l’autre. Tout cela existait bien à Agadir et nous oeuvrons pour sa continuité.

Chers lecteurs
Je pense que vous venez de revivre avec moi, je dirais avec nous ce 29 février 1960.
Grâce à une partie seulement de vos photos à tous, j’ai pu faire ce petit montage MEMOIRE, pour qu’on se partage justement la vie d’avant et l’amitié d’aujourd’hui et celle de demain.
Par ce 29 février 2008, nous voulons prier pour tous nos disparus et être solidaires de tous ceux qui sont vivants et qui portent encore des blessures physiques et morales.


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Je vous invite tous alors à déguster ensemble un bon verre de thé à la menthe et les amandes d’Immouzer Ida Outanane, à la superbe Réserve filiale de Marhaba, qui "était " à la plage. Lahsen roussafi

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