SOUVENIR DE L’UNIQUE PONT OUED SOUSS EMPORTÉ LE 26 FEV.1956
Posté : 10 févr. 2009, 13:53
De 1952 à 1958, nous pouvons dire que c’était le cycle des temps pluvieux où le sud marocain était bien arrosé.
Je me rappelle que nos rentrons en classe avec des bouquets de fleurs sauvages, mais combien jolies et multicolores que nous offrons à nos institutrices à l’école de Mr Simon à Talborjt .Des fleurs dont des marguerites, coquelicots, moutardes, cénécio, violettes et de toutes couleurs ça va du jaune, rouge, violette, orange, blanche, mauve … faisaient un grand plaisir à Mme Coêffic, Faccio, Travers, Becchi, Bertholan, Jacqueline Simon, Renée Le Rouzic, Richy, Fabre et toutes les autres.
Je n’ai plus revu pareil jusqu’à présent. Ce grand cycle de pluie d’antan, n’a pas fait seulement repousser des fleurs, mais il avait emporté notre seul Pont de l’Oued Souss dit pont Ait Melloul le 26 février 1956 à 5 heures du matin.
Ce pont était stratégique .Toute la marchandise qui venaient des fermes des Ouleds Teima « oranges, légumes, volailles, charcuteries, viandes rouges y compris chevalines » passaient par là.
Au sens inverse, ce sont les céréales, le thé, le sucre, l’habillement, l’équipement qui venaient du port pour la population du sud.
L’Oued Souss faisait les siennes parce qu’aucun barrage n’était sur son affluent pour calmer son ardeur et casser sa force de frappe. La commune d’Inezgane était tout le temps menacée et envahit jusqu’à la poste et l’école Dauba !
Aujourd’hui, 3 barrages sont construits à Aoulouz, et Issen.
Les crues de l’Oued Souss offraient un spectacle de puissance de la dame nature. Nous avons toujours en tête la fatalité et nous avons appris sur les déluges de Noé.
Des clients du renommé Bar Resto La Belle Vue qui se trouve à quelques mètres de ce pont, venaient siroter un appéro à la terrasse pour voir ces millions de mètres cubes d’eau rougeâtre se déverser à l’embouchure Via l’Hacienda. Un vrai spectacle car on pouvait voir passer de géants arganiers, palmiers, carcasses de dromadaires, vaches, moutons, parpaings …et les hommes imprudents
La catastrophe de ce pont emporté était mal tombée car le Maroc venait de faire ses premiers pas dans l’indépendance.
Beaucoup d’efforts ont été conjugués, jour et nuit par les concernés pour installer un pont militaire métallique, la BAN était à proximité.
Avant son installation, on avait installé un câble que les barcassiers utilisaient pour ne pas être emporté par les eaux. Difficiles manœuvres, mais une bonne alternative de survie temporaire.
On avait aussi installé un petit téléphérique.
Je me rappelle que je venais à pieds de Yachech à Ait-Melloul, avec mes copains pour voir de prés ce spectacle.
Un spectacle et souvenir que ces images que j’ai pu avoir de mes amies Colette Geiger, Lauretta, Brahim Algor, me fixent à jamais dans ma mémoire.
Régine Terrier notre amie du site, a précipité ce souvenir suite à sa demande. Voilà, Régine un petit reportage de circonstance qui dormait dans mes archives…pour toi ! Lahsen Roussafi
Je me rappelle que nos rentrons en classe avec des bouquets de fleurs sauvages, mais combien jolies et multicolores que nous offrons à nos institutrices à l’école de Mr Simon à Talborjt .Des fleurs dont des marguerites, coquelicots, moutardes, cénécio, violettes et de toutes couleurs ça va du jaune, rouge, violette, orange, blanche, mauve … faisaient un grand plaisir à Mme Coêffic, Faccio, Travers, Becchi, Bertholan, Jacqueline Simon, Renée Le Rouzic, Richy, Fabre et toutes les autres.
Je n’ai plus revu pareil jusqu’à présent. Ce grand cycle de pluie d’antan, n’a pas fait seulement repousser des fleurs, mais il avait emporté notre seul Pont de l’Oued Souss dit pont Ait Melloul le 26 février 1956 à 5 heures du matin.
Ce pont était stratégique .Toute la marchandise qui venaient des fermes des Ouleds Teima « oranges, légumes, volailles, charcuteries, viandes rouges y compris chevalines » passaient par là.
Au sens inverse, ce sont les céréales, le thé, le sucre, l’habillement, l’équipement qui venaient du port pour la population du sud.
L’Oued Souss faisait les siennes parce qu’aucun barrage n’était sur son affluent pour calmer son ardeur et casser sa force de frappe. La commune d’Inezgane était tout le temps menacée et envahit jusqu’à la poste et l’école Dauba !
Aujourd’hui, 3 barrages sont construits à Aoulouz, et Issen.
Les crues de l’Oued Souss offraient un spectacle de puissance de la dame nature. Nous avons toujours en tête la fatalité et nous avons appris sur les déluges de Noé.
Des clients du renommé Bar Resto La Belle Vue qui se trouve à quelques mètres de ce pont, venaient siroter un appéro à la terrasse pour voir ces millions de mètres cubes d’eau rougeâtre se déverser à l’embouchure Via l’Hacienda. Un vrai spectacle car on pouvait voir passer de géants arganiers, palmiers, carcasses de dromadaires, vaches, moutons, parpaings …et les hommes imprudents
La catastrophe de ce pont emporté était mal tombée car le Maroc venait de faire ses premiers pas dans l’indépendance.
Beaucoup d’efforts ont été conjugués, jour et nuit par les concernés pour installer un pont militaire métallique, la BAN était à proximité.
Avant son installation, on avait installé un câble que les barcassiers utilisaient pour ne pas être emporté par les eaux. Difficiles manœuvres, mais une bonne alternative de survie temporaire.
On avait aussi installé un petit téléphérique.
Je me rappelle que je venais à pieds de Yachech à Ait-Melloul, avec mes copains pour voir de prés ce spectacle.
Un spectacle et souvenir que ces images que j’ai pu avoir de mes amies Colette Geiger, Lauretta, Brahim Algor, me fixent à jamais dans ma mémoire.
Régine Terrier notre amie du site, a précipité ce souvenir suite à sa demande. Voilà, Régine un petit reportage de circonstance qui dormait dans mes archives…pour toi ! Lahsen Roussafi