Xavier Mortier se souvient

[Admin57]

Courrier reçu de Xavier Mortier


Bonjour,

Je viens de consacrer plusieurs heures à la lecture du livre (en pdf) de Willy Cape, envoyé par un de mes enfants à
l'occasion d'un voyage à Agadir. J'ai vécu au Maroc de 1950 à 1973 (27 à 50 ans) 4 ans à Tamanar (100 km Nord d'Agadir), 2 à Taroudant et 1 à Agadir même, le reste à Rabat. C'est dire qu'Agadir est restée chère à mon cœur ! Tout comme le Maroc et les Marocains au contact étroits desquels j’ai vécu pendant mes 7 années de « bled », les plus belles de mon existence. Je n'avais encore rien lu d'aussi complet, mesuré, sur cette catastrophe. Je n'ai rien trouvé à redire, sinon peut-être l'arrivée des sauterelles dès octobre 1954, quelques jours après mon arrivée à Taroudant. A l'automne 1960, à une réunion du club photo de Rabat, on nous a montré des photos, prises par des agents du Ministère des TP, de malfaçons très graves dans certains bâtiments : les étriers de fer qui, de loin en loin, assurent la solidité des armatures verticales, n'étaient pas "bouclés", leurs extrémités étant simplement côte à côte. Ainsi les piliers n'ont pu résister aux efforts et les dalles se sont effondrées, comme à l'hôtel Saada, où les 5 étages ne faisaient même plus la hauteur d'un. Un de mes supérieurs administratifs, M. Rémaury, y trouva la mort et l'Administration des Finances, refusa à sa veuve le versement de son traitement du mois de Mars, au prétexte que la secousse ayant eu lieu à 23h45, il était improbable que son mari ait été encore vivant le 1er mars ! Je vais continuer à aller sur votre site, même si je n'ai rien à apporter.
Très cordialement.

Xavier Mortier

[Raspoutine]

Bonjour Xavier Mortier
Donc, vous aviez bien vécu votre jeunesse où le cerveau capte le maximum dans notre "Bled". Je suis très intéressé par vos 4 ans à Tamanar mon patelin.
Puis l'année à Agadir. Vous avez certainement quelques photos à nous partager et à décortiquer.
Nous avons écrit sur cet hôtel Saada où votre "collègue" avait subit le poids infernal de l'édifice qui s'était effondré comme un château de cartes. En plus l'incompréhensible attitude vis à vis de sa famille.
C'est vrai que les bâtiments tombés, c'était bien pour une raison technologique non fiable et pas bien prise au sérieux d'un séisme bien que faible par rapport à ce qui se passe en Asie et en Amérique.
intéressant de "tomber" sur ces images des travaux publics que vous aviez bien vues.
Cordialement. Lahsen