L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Vos souvenirs et anecdotes sur la vie Ă  Agadir avant le tremblement de terre.

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LMY
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L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par LMY »

Après le débarquement anglo américain de novembre 1942, les unités aériennes et aéronavales présentes au Maroc, jusque là restées fidèles au gouvernement de Vichy, se rangent aux côtés des Alliés. Non sans réticences, car ces affrontements, aussi brefs que violents et bien que limités à la région Casablanca-Medhia-Port Lyautey, font malheureusement des victimes dans leurs rangs, en particulier chez les marins aviateurs, déjà marqués par les combats fratricides de Syrie. C’est dans ce contexte que les unités déployées sur les bases marocaines reprennent ensemble la lutte contre les puissances de l’Axe.

Restée à l’écart des combats, la base d’Agadir va voir son importance se développer au cours des années qui suivent, principalement à cause du rôle majeur joué par l’Aéronautique navale dans la sécurisation des routes maritimes. En 1942, les principales infrastructures de la base, construites au cours des années 1920-1930, sont encore assez sommaires. Elles se résument pour l’essentiel à une piste empierrée de 1400 m doublée d’un chemin de roulement de 1200 m, reliées à une zone Nord par une bretelle de raccordement. Ce secteur, occupé par l’Armée de l’Air depuis les origines du site, est le plus important, il comporte quelques bâtiments techniques, des casernements et trois hangars d’aviation, dont deux sont des vestiges de l’Aéropostale. Plus modestes, les installations de la zone Sud, situées le long de la route d’Agadir à Taroudant, comprennent une petite enclave civile pourvue d’un hangar flanqué de quelques bâtiments de servitude et d’habitation. Une escadrille de chasse de l’Aéronautique navale s’est installée dans la partie Est de cette zone depuis le mois de mai 1942.

La présence de l’Armée de l’Air

Jusqu’au mois de novembre 1942, le stationnement du groupe de bombardement GB II/32, arrivé sur la base depuis l’été 1940, confère toujours à l’Armée de l’Air un rôle prépondérant. Toutefois, ses bimoteurs Douglas DB-7 commencent à montrer des signes de faiblesse et faute de pièces de rechanges, sont souvent indisponibles. Cette situation, ajoutée à la réorganisation due à l’arrivée des Alliés, amène à la dissolution du groupe et les DB-7 encore en état de vol sont envoyés à Casablanca afin d’être regroupés avec ceux du groupe GB I/32. Seuls quelques avions de liaison et de servitude restent sur le terrain de Ben Sergao.

Dans le courant de l’année 1943, l’Armée de l’Air est confrontée aux nécessités de formation exigées par la reconstitution de ses effectifs. Le 3 janvier 1944, la base aérienne d’Agadir voit la création d’ une école de spécialisation pour les mitrailleurs et l’ensemble du Personnel Non Navigant, mécaniciens avion, mécaniciens moteurs, photographes et mécaniciens d’armement. Le matériel nécessaire mis en place pour l’instruction des élèves comprend principalement des DB-7 et des Dewoitine 520.

Sur le plan opérationnel, c’est seulement à partir de septembre 1943 qu’une escadrille du GBM 1/32 Bourgogne, alors basé à Meknès, vient s’installer sur la base. Armé depuis peu de bombardiers Vultee A-35 Vengeance, l’activité de l’escadrille se limite dans un premier temps à des vols d’entraînement. Ces gros monomoteurs, de conception déjà ancienne et assez voraces en huile moteur, s’avèrent d’une maintenance trop complexe pour une utilisation opérationnelle. Les appareils restent alors cantonnés à l’entraînement des mitrailleurs. En janvier 1944, en prévision de son départ pour le théâtre méditerranéen, l’escadrille rallie finalement Marrakech pour être transformée sur Martin B-26 Marauder et intégrée à la 31ème Escadre de bombardement.

Après le départ des avions du GBM 1/32, l’activité principale de la base aérienne se recentre sur le fonctionnement de l’école du Personnel Non Navigant. Du 3 janvier 1944 au 8 octobre 1945, cette école va délivrer 224 brevets ou certificats.

La naissance de la base d’Aéronautique navale

Dans les jours qui suivent l’Opération Torch, les troupes américaines occupent totalement la B.A.N. de Port-Lyautey, ce qui conduit l’Etat major de l’Aéronautique navale à choisir Agadir comme base de repli pour ses formations. La B.A.N Agadir est officiellement crée le 10 novembre 1942. Le 14 décembre suivant, l’ escadrille de chasse 2AC, armée de Dewoitine 520 ainsi que l’escadrille 3B et ses Glenn Martin 167F, font mouvement vers Agadir et s’installent dans la zone Sud, le long de la route d’Agadir à Taroudant. De nouveaux chasseurs Dewoitine 520 fournis par l’Armée de l’Air viennent compléter les escadrilles.

Tous ces appareils, rescapés des combats et présents au Maroc depuis l’été 1940, sont passablement fatigués. A cela vient s’ajouter un sérieux manque de pièces de rechanges, en particulier les pneumatiques. Les équipes au sol doivent alors déployer tout leur savoir-faire pour maintenir les appareils en état de vol et permettre tant bien que mal leur participation aux opérations aux côtés des Alliés.

Au début 1943, coupée de la Métropole depuis l’Opération Torch, l’Aéronautique navale ne dispose plus d'aucune école de pilotage. L’Etat Major décide alors la création d’une école d’initiation et de perfectionnement à la chasse sur le petit terrain d’lgoudar, situé à l’Est d’Agadir. Cette école est également chargée de parfaire I'entraînement d’un certain nombre d'élèves qui n'ont pas pu être brevetés à cause de l’Armistice de juin1940. Grâce à quelques appareils Morane-Saulnier 230, 315 et 406 cédés par l’Armée de l’Air, auxquels s’ajoutent des North American NAA57 et deux Dewoitine 520, I'entraînement peut reprendre. Au bout de quelques semaines, il s’avère que la Marine ne dispose pas des moyens matériels suffisants pour continuer à assurer l’ensemble de telles activités. L'école de perfectionnement est alors fermée, ses moniteurs regagnent Agadir et les élèves pilotes sont envoyés dans les écoles de l'Armée de I'Air pour terminer leur formation, seule l'école de d’initiation reste basée à lgoudar.

En février 1943, la nouvelle B.A.N. accueille l’Ecole du Personnel Volant Non pilote. Anciennement basée à Hourtin et dissoute après l’invasion de juin 1940, cette école est chargée de la formation des mécaniciens, des mitrailleurs et des radios. Elle est alors dotée d’une escadrille composée d’aéronefs assez disparates comprenant des Martin 167F, LeO 451, LeO 257bis et Potez 63.11.

La présence américaine

Au mois de mars 1943, le Fleet Air Wing 15 de l’US Navy, basé à Port Lyautey, décide de faire d’Agadir une base auxiliaire permettant d’étendre la zone de protection des convois jusqu’aux Iles Canaries. Les nouveaux arrivants s’installent dans la zone Sud du terrain et procèdent à l’amélioration des installations existantes, allongement de la piste à 1800m, création d’une tour de contrôle, de bâtiments techniques, de casernements et renforcement des moyens radio nécessaires à leur avions patrouilleurs. Les Américains deviennent alors les principaux utilisateurs de la base, qui dans leur organisation, prend le nom de N.A.A.F. Agadir sous les ordres du Commander Josef Gardiner de l'USNavy. Les escadrilles de chasse 1AC et 2AC n’ont alors plus leur place dans ce nouveau dispositif et au début du mois de juin 1943, elles quittent la base pour s'installer sur le terrain de Thiersville, situé en Algérie. Ne restent alors sur place que les appareils de l’ Ecole du Personnel Volant Non Pilote, et quelques Martin 167F de l'escadrille 3B.

Le 30 novembre, un premier détachement du Squadron VPB-127, armé de bimoteurs Lockheed PV-1 Ventura, arrive de Port Lyautey et commence aussitôt à patrouiller au large des côtes marocaines.

En février 1944, le Squadron VPB-132 et ses PV-1, arrive à son tour de Port Lyautey. Suivi à quelques jours, par la Flottille 6FE/VFP-1 en provenance directe des Etats Unis. Dotée d’hydravions amphibies PBY-5A Catalina et composée essentiellement de personnel issu des Forces Navales Françaises Libres, cette flottille est la première unité française à être complètement équipée et entraînée par les Américains.

La zone Sud du terrain se trouve alors partagée entre la B.A.N. et la nouvelle base américaine. Cette dernière, bien qu’aménagée en constructions légères, comporte toutes les commodités que procure une organisation riche en moyens. Les appareils et les locaux de la 6FE se trouvent dans ce secteur. Les équipages et le personnel au sol portent sur leur carte d’identité la mention French personnel serving with US Navy. A ce titre ils profitent de la cafétéria, du cinéma et surtout du Shipstore, magasin rempli de fournitures en tous genres.

Cette situation n’est guère enviable pour ceux de la B.A.N, qui ont manqué parfois du nécessaire depuis le repli de 1940. Pour rétablir une certaine équité, les Américains finissent par étendre à tout le monde l’accès du magasin.

Bien qu’unis dans le même combat, les ralliés de 1942 et ceux de la 6FE continuent d’entretenir des rapports assez tendus. La liberté de ton des personnels d’ origine FNFL, dont certains sont engagés depuis les premières heures de juin 1940, provoque parfois aussi des tensions avec le commandement américain, sans que le bon déroulement des missions en soit pour autant perturbé.

Au cours de l’année 1944, l’action des dix-huit équipages de la 6FE et de son personnel au sol reste exemplaire. Conjointement avec le VPB-132, ils s’emploient à maintenir une activité constante, de jour et de nuit, pour faire face aux opérations de protection des convois. Le Catalina ayant une autonomie de l’ordre de 18 heures, les vols durent généralement entre 12 et 14 heures. La 6FE fournit trois appareils par 24 heures et un quatrième est maintenu en attente, le survol du convoi ne peut être quitté qu’à l’arrivée de l’avion remplaçant. En plus des opérations de protection, des vols de surveillance sont régulièrement effectués autour des Iles Canaries, dont les côtes découpées présentent un refuge possible pour les sous-marins allemands. Ces missions sont exécutées à six milles des côtes pour éviter tout différend avec les Espagnols.

Après le débarquement allié en Normandie, l’éventualité d’une participation de la 6FE aux opérations engagées sur le sol métropolitain est évoquée. Les Catalina ne sont toutefois pas adaptés aux exigences opérationnelles du nouveau front et leur remplacement par des PV-1 Ventura est envisagé. L’utilisation de ces appareils, plus rapides et mieux armés, nécessite un ré entraînement complet des équipages et du personnel au sol, des pourparlers sont alors engagés avec les Américains pour assurer cette transformation dans les meilleurs délais.

En avril 1944, après avoir formé une centaine d'élèves, l’Ecole du Personnel Volant Non Pilote quitte Agadir avec ses avions pour la base de Thiersville en Algérie.

En juin et juillet deux nouvelles flottilles, la 3FB et la 4FB, armées de bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless, arrivent des Etats Unis, après une courte période d’entraînement, les deux formations sont envoyées vers la Métropole afin participer aux combats engagés autour des poches allemandes de l'Atlantique.

Au mois de septembre une seconde flottille de 15 Catalina, la 8FE/VFP-2, toujours en provenance des Etats Unis, arrive à son tour à Agadir pour être intégrée au dispositif américain. Quelques semaines après, une partie de la flottille et quelques Catalina de la 6FE sont détachés en Corse afin de participer aux opérations de déminage des côtes françaises en vue du débarquement de Provence.

Le 19 novembre suivant, les pourparlers ayant abouti, quatorze Ventura appartenant au VPB-132, ainsi que les équipements et rechanges correspondants, sont cédés à la 6FE, l’entraînement du personnel commence immédiatement au sein du VPB-132.

Une partie des Catalina rendus disponibles est alors mise à la disposition de la 8FE, les autres permettent la création du Groupe de Transport d’Agadir, élément de soutien destiné à assurer les missions de liaisons et de servitude au profit des deux flottilles françaises.

Les derniers mois de guerre

Sur le front européen l’année qui s’achève voit les combats évoluer favorablement pour les Alliés, ce qui remet en cause le départ de la 6FE. Ses avions restent finalement basés à Agadir et continuent leurs missions de surveillance maritime. Cette situation n'est pas très bien ressentie par le personnel, déçu de ne pouvoir contribuer davantage à la libération de la Métropole.

Aux derniers jours de décembre, à la suite de dissensions entre les commandements français et américain, à propos de l’exécution des missions, la 6FE est rappelée à Port Lyautey. Après la nomination d’un nouveau commandant, la flottille opère pour un temps partir de cette base et regagne finalement Agadir le 20 janvier 1945.

Début 1945, la 6FE et la 8FE restent placées sous l’autorité des américains et les deux flottilles poursuivent leurs patrouilles de surveillance habituelles. Elles prennent fin le 8 mai 1945, au moment de l’Armistice avec les Allemands. En juin les Américains quittent définitivement Agadir et en juillet l’Aéronautique navale reprend le contrôle total de la B.A.N.

La guerre terminée, le bilan des deux flottilles est significatif, de février 1944 à mai 1945 la 6FE a effectué 794 missions pour 9700 heures de vol, la 8FE totalise de son côté 539 missions pour 4566 heures de vol.

En octobre 1945 la 8FE quitte Agadir pour l’Indochine, une page est tournée.

Texte rédigé à partir des informations publiées dans les ouvrages suivants :

-17 Juin 40-Adieu Maréchal Pétain – C.F.(H) Maurice Béchet

-Pilote d’hydravion malgré tout – C.C.(H) Henri Guesdon de Dives

-La Flottille 6F du Catalina à l’Alizé - Cahier spécial de la Revue Jets

-Histoire de l’aviation embarquée - Lucien Morareau, Revue le Fana de l’Aviation

-Les insignes des bases aériennes – Bernard Thévenet

-Site de l’US Naval Aviation History Branch - The History of VP,VPB,VP(H) and VP(AM) Squadrons

LMY
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par LMY »

Pour terminer sur ce sujet il faut me faut malheureusement ajouter le tableau des pertes, dans la Marine on appelle ça les MSAC, Morts en Service Aérien Commandé, parmi toutes ces victimes beaucoup furent pour un temps des Gadiris à part entière. Comme précédement ces extraits sont tirés du Mémorial de l'Aéronautique navale de Lucien Morareau.
Amicalement
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georget solange
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par georget solange »

bonsoir Lemmy

un grand coup de chapeau pour ce travail de memoire et cet aperçu nouveau et tres instructif de la ban
on vous sent passionné par le sujet et je dois reconnaitre que vous m'avait captivée en decouvrant ces facettes historiques de la base d'Agadir

cordialement

Solange

georget solange
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par georget solange »

re bonsoir Lemmy
j'aurai souhaité vous contacter directement ,mais votre adresse mail figurant sur le site ne passe pas
Solange .georget @ estvideo.fr

Raspoutine
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par Raspoutine »

Bonjour notre ami Lemmy.
Je te remercie de toutes ces informations additives importantes, concernant cette grande importance de la base d'Agadir durant les années 40.
Beaucoup d'encre avait coulé alors, entrainant malheureusement beaucoup de sang de tous ces jeunes qui avaient fait la France et son épanouissement dans les "airs". Tous ces sacrifices ont finalement rehaussé leur patrie.
En tant que Racine autochtone de cette Ville, je peux alors dire que cette terre d'Agadir avait bien scellé, construit , écrit des pages et des pages d'histoires aéronautiques françaises, au-delà des terres européennes.
Nous consolidons alors aussi avec toutes les familles des victimes, cette solide liaison pour le bien-être humain et son épanouissement dans le plus grand respect réciproque.
Lahsen Roussafi

LMY
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par LMY »

Bonsoir,

Oui Lahsen, tu as raison d'évoquer cette fraternité de combat qui par la suite s'est transformée en estime réciproque dans cette ville d'Agadir ou toutes les communautés vivaient souvent les mêmes joies et les mêmes peines.A la fin 1949, quand je découvris le Talbordjt, je fus surpris de la connaissance des faits survenus à la base par tous les habitants, du patron de café au chauffeur de taxi, en passant par le vendeur de brochettes et le garçon de restaurant, comme dans un grand village. Que dire des témoignages dont nous avons été gratifiés lors de l'accident du Catalina et du Bloch 175 de mai 1950, certains évoquaient même le passé pour reparler des Catalina disparus en 1944, et par la suite nous regardions tous Guelfi et Larivière, un ancien de la 6FE livrer bataille sur les premiers circuits d'Agadir, c'est assez exceptionnel pour être rappelé.

Bonne fin de soirée
Amicalement
Lemmy

LMY
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par LMY »

Bonjour,

Sur cette période de guerre j'ajouterai ces deux photos

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Un PV-1 Ventura du squadron américain VP 132 avec des impacts de DCA provenant d'un U-Boote
Image
Un autre PV-1 Ventura, cette fois de la 6FE, montrant les marins au boulot sur un moteur
avec derrière deux Catalina, Lahsen reconnaitra fort bien le bâtiment escadrilles qu'il à
découvert lors de sa venue sur le terrain avec l'équipe de tournage d'ARTE.

Bonne journée à tous

Raspoutine
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par Raspoutine »

Exact Lemmy, le bâtiment est toujours là. Et j'ai une chance de voir cette piste et cet édifice avec les journalistes de la ARTE.
La pensée du grand interprète de l'aéropostale Abdallah Négrou était présente avec nous.
Avec ces impacts béants quand même sur la carlingue de l'appareil, le pilote avait su regagner sa base...Bravo !
Lahsen

migranger
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par migranger »

Superbe explication grand merci. Ça expliquerait ainsi la naissance du fils de l’amiral Thorette, Bernard à Port Lyautey début 45. Ancien du lycée d'Agadir YBT, il fut le Chef d'État-Major de l'Armée de Terre française, CEMAT de 2002 à 2006.
Bien Ă  vous
MG
Tx

DESTENABES
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Re: L' importance de la base d' Agadir entre 1942 et 1945

Message par DESTENABES »

Bonjour ..Tiens , tiens ...Amiral THORETTE ......C' était le Pacha de la Base à Agadir lorsque j' y étais ...Le seul souvenir que j' ai de lui , c' est le Certificat !! ( de bonne conduite et félicitations ) qu' il a délivré à tous les présents ( document que j' ai gardé ) , en témoignage de nos bons comportements lors du séisme . ( nous avons fait ce qu' il fallait faire ..point ! ) . Il était "5 galons ..." . Amicalement , avec tous ces souvenirs ...André .

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