C’est une question qu’on se pose depuis des décennies. 52 ans après sa destruction par un violent séisme le 29 février 1960, personne de personne ne veut se découvrir et dire clairement que cette Forteresse n’intéresse, ni le ministère de la culture, ni le ministère des habous et affaires islamiques, ni le ministère du tourisme, ni la préfecture, ni la Région Souss-Massa-Draa, ni la municipalité, ni les associations d’Agadir.
Que reproche t-on à cette kasbah, qui n’a encore que ce nom qui l’accompagne et qui lui est resté fidèle ?
Qu’a-t-elle fait de mal pour qu’on lui fasse mal durant tout ce temps écoulé, un peu plus d’un demi-siècle, après le tremblement de terre?
Cette colline de plus de 250 m d’altitude ne représente pas un attrait touristique important ? N’est pas si hautaine que tous pour la regarder dans les yeux.
Le Mont Saint Michel en France n’a que 92 m d’altitude et pourtant projet après projet à coups de milliards, il change d’habits, de souliers et de son miroir.
A coup sûr les gens de ce tourisme savent qu’il faut miser des milliards parce que les calculs donnent qu’on va récolter des milliards de plus et porter haut le tourisme français.
Max Vercher nous raconte que l’entrée coûtera 6 Euros, le parking presque autant.
Pourquoi nous, avec nos ministères de la culture et celui du tourisme, on n’arrive pas à s’asseoir autour d’une table pour débattre le cas de ce haut point qui était convoité dans le temps par diverses nations.
Ses défenseurs d’antan réclament aujourd’hui à nos consciences la justification de l’abandon injustifié de ce trésor inestimable qui pourrait faire travailler directement un grand nombre de jeunes filles et garçons. Ce projet bien fini et voir aussi l’extérieur de l’enceinte peut indirectement faire venir des millions de touristes nationaux et internationaux. Je rêve de réaliser la plus grande et la plus large cascade multi couleurs féerique qui déversent ses eaux musicales aux refrains du Sud marocain, du haut en bas.
Une vue imprenable qu’on peut voir d’au-delà des Ait Melloul. Tout autour de la colline, ne voir que de la verdure étagée, étudiée avec nos arganiers, amandiers, caroubiers.
Non, je ne rêve pas, c’est une question de volonté et de commencer. Le fil conducteur du tourisme d’Agadir réside là . C’est ça qu’on doit montrer à nos visiteurs. Cette forteresse a de quoi raconter avec son musée à tous ses visiteurs. Il faut y croire.
La kasbah fait partie de nos mémoires, l’abandonner de cette façon inacceptable n’apaise pas notre Hougras (pincé au cœur) dont nous ruminons notre souffrance chaque jour qui passe.
Voir cette kasbah ouverte délibérément au public dans cet état pour inciter les gens à marcher inconsciemment sur les corps des martyrs encore sous les ruines ou tolérer à des sociétés de planter des antennes comme bon leur semblent est inadmissible. C’est une offense aux mémoires d’Agadir. C’est une offense à l’âme de cette ville AGADIR martyre.
Ont-ils le droit ces gens qui ont fait pousser ces antennes sur les corps des martyrs non retirés ?
Qui est au faite responsable de tout ça ?
Quelle main qui sera tendue aux gadiris rescapés et leurs descendants pour réparer cette négligence ?
Nous attendons encore et encore…
Lahsen et tous les rescapés du 29 février 1960.
