Début de la nouvelle ville d’Agadir des années 30
Posté : 23 févr. 2013, 12:12
Il est utile de revenir sur ce que c’était le début de la nouvelle ville d’Agadir après des siècles durant, la situant seulement entre Founti et la kasbah.
Nous devrons savoir que Founti existait bien avant la forteresse Oflla. Founti, venait de Fontaine et justement, une source d’eau douce immerge les rochers surplombant l’océan, d’où sa convoitise par tous les marins qui passaient par cette baie d’Agadir depuis des siècles avec leurs caravelles …à voiles.
Cette photo prise vers 1905-10, nous montre qu’aucune habitation n’apparaît après Founti. C’est pour vous dire que cette ville aujourd’hui a pris une croissance extraordinaire.
En effet, nous avons quelques habitations bien maigres et fragiles qui recevaient les pêcheurs autochtones des environs, Ida Ou Tanane, Kssima-Mesguina et Haha.
Les familles habitaient plutôt la kasbah. L’océan était si généreux que les pêcheurs n’utilisaient pas d’hameçons, mais seulement des roseaux pointus pour piquer le Tassargalt, la bonite et d’autres poissons volumineux.
Avant 1900, on était passé aux barques canoë dites Aghrabou où 6 hommes ramaient et on appelait ça, 6 cylindres. Devant ce sanctuaire Boulknadel (l’homme aux chandelles) on avait le choix de sécher le poisson sur les rochers ou le faire cuire dans des fourneaux pour l’emporter aux circonscriptions environnantes. (Peinture de B.Richter)
Founti restreinte ne permet l’extension, alors les pionniers des années 20 ouvraient la nouvelle ville à quelques 100 m du bourg. Des baraquements à l’américaine surgissaient. C’est là que nous avons la première pharmacie, le premier coiffeur, le premier tailleur, le premier bistrot etc.
L’activité devenait importante, si bien qu’on avait pensé à se déplacer au casino et au Marhaba avec des calèches (comme à Marrakech ou Taroudant). Sans doute, ça devrait être agréable comme dans les débuts de Paris, Londres ou Amsterdam.
Pour les gens pressés on avait mis à leur disposition des taxis, de beaux tacots à essence équipés de cintre et accroche chapeau. Les trottoirs fabriqués à la main aux carrières de Taghazout , bordaient le boulevard Bourguignon. Les signes de la ville faisaient surface.
Pour se distraire pas mieux que la brasserie du Souss. Les affaires se concluaient aussi autour d’un pot. M.Gautier le gérant veillait à tout pour agrémenter le passage des futurs investisseurs.
Un centre commercial était vite mis sur pieds. Agadir est ouvert au commerce, son port devenait très actif et recevait de grandes quantités de marchandises.
Il y avait aussi en parallèle un souk traditionnel dit « Bougame » A ce jour on ne sait pas pourquoi et d’où vient ce nom. Il se peut qu’une lectrice ou lecteur puisse nous éclairer, merci d’avance.
Le premier hôtel était celui là, il portait le nom « Ambassadeur » et appartenait à M.Ré.
Il offrait la possibilité de manger ou de boire, les pieds dans l’eau bleue d’océan. Le vin venait dans des fûts en bois. Vous ne trouvez pas que c’était gai dans le temps ? Juste à côté chez M.Boisseuil, vous aviez un cinéma muet, mais la musique astucieuse était en arrière-plan. Il ne manquait que les fauteuils, les bancs en bois ne font pas mal quand on riait à pleins poumons après les démonstrations de ce grand M.Charlie Chaplin.
C’était une époque, l’autre jour, il y a moins de 80 ans ! Agadir a beaucoup changé, mais nous gardons la nostalgie de nos temps passés et nous les faisons partager avec toutes et tous nos amis qui nous lisent.
Lahsen roussafi
Nous devrons savoir que Founti existait bien avant la forteresse Oflla. Founti, venait de Fontaine et justement, une source d’eau douce immerge les rochers surplombant l’océan, d’où sa convoitise par tous les marins qui passaient par cette baie d’Agadir depuis des siècles avec leurs caravelles …à voiles.
Cette photo prise vers 1905-10, nous montre qu’aucune habitation n’apparaît après Founti. C’est pour vous dire que cette ville aujourd’hui a pris une croissance extraordinaire.
En effet, nous avons quelques habitations bien maigres et fragiles qui recevaient les pêcheurs autochtones des environs, Ida Ou Tanane, Kssima-Mesguina et Haha.
Les familles habitaient plutôt la kasbah. L’océan était si généreux que les pêcheurs n’utilisaient pas d’hameçons, mais seulement des roseaux pointus pour piquer le Tassargalt, la bonite et d’autres poissons volumineux.
Avant 1900, on était passé aux barques canoë dites Aghrabou où 6 hommes ramaient et on appelait ça, 6 cylindres. Devant ce sanctuaire Boulknadel (l’homme aux chandelles) on avait le choix de sécher le poisson sur les rochers ou le faire cuire dans des fourneaux pour l’emporter aux circonscriptions environnantes. (Peinture de B.Richter)
Founti restreinte ne permet l’extension, alors les pionniers des années 20 ouvraient la nouvelle ville à quelques 100 m du bourg. Des baraquements à l’américaine surgissaient. C’est là que nous avons la première pharmacie, le premier coiffeur, le premier tailleur, le premier bistrot etc.
L’activité devenait importante, si bien qu’on avait pensé à se déplacer au casino et au Marhaba avec des calèches (comme à Marrakech ou Taroudant). Sans doute, ça devrait être agréable comme dans les débuts de Paris, Londres ou Amsterdam.
Pour les gens pressés on avait mis à leur disposition des taxis, de beaux tacots à essence équipés de cintre et accroche chapeau. Les trottoirs fabriqués à la main aux carrières de Taghazout , bordaient le boulevard Bourguignon. Les signes de la ville faisaient surface.
Pour se distraire pas mieux que la brasserie du Souss. Les affaires se concluaient aussi autour d’un pot. M.Gautier le gérant veillait à tout pour agrémenter le passage des futurs investisseurs.
Un centre commercial était vite mis sur pieds. Agadir est ouvert au commerce, son port devenait très actif et recevait de grandes quantités de marchandises.
Il y avait aussi en parallèle un souk traditionnel dit « Bougame » A ce jour on ne sait pas pourquoi et d’où vient ce nom. Il se peut qu’une lectrice ou lecteur puisse nous éclairer, merci d’avance.
Le premier hôtel était celui là, il portait le nom « Ambassadeur » et appartenait à M.Ré.
Il offrait la possibilité de manger ou de boire, les pieds dans l’eau bleue d’océan. Le vin venait dans des fûts en bois. Vous ne trouvez pas que c’était gai dans le temps ? Juste à côté chez M.Boisseuil, vous aviez un cinéma muet, mais la musique astucieuse était en arrière-plan. Il ne manquait que les fauteuils, les bancs en bois ne font pas mal quand on riait à pleins poumons après les démonstrations de ce grand M.Charlie Chaplin.
C’était une époque, l’autre jour, il y a moins de 80 ans ! Agadir a beaucoup changé, mais nous gardons la nostalgie de nos temps passés et nous les faisons partager avec toutes et tous nos amis qui nous lisent.
Lahsen roussafi